Au regard de l’acier
Paris s’est réveillée
Femme dépeignée des amours du soir et de la nuit
Le trou des halles, luisant de nuit, attend
Le flot des voitures
Le désir humide, multiplié
De grands Phallus, frappés d’eux-même
Vers le ciel se tendent, comme des menhirs
Immobiles, dans le silence du ciel
Ils attendent depuis longtemps
A cause de la pluie, de la mémoire de la pluie
A cause du choc mou et éclatant de chaque goutte de la pluie
Infini de leur nombre et détail du désir
Comme un massage sans appui
La pluie ruisselle
Se perd au bord des rues
Se perd au bord des nues
Pour y noyer l’enfer
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