La nuit
La nuit appuyait un peu plus ses larges doigts de ciel
Elle trouvait sa voie
Pour entrer en ma tête et y jeter ses paquets d’étoiles
N’avoir presque plus peur
Le sol se mêle en ma main
Le paysage, chat noir, englouti de nuit
La lumière du monde, concentrée, dispersée dans les étoiles
La Grande Ourse était assise, difficile équilibre
Au sommet du grand chêne presque noir
Les grands bouquets de feuilles, par moments, par dispersion du vent
Semblaient éclater
Mais au vieux souvenir d’amour
Sommeillant dans leurs veines
Au bord du monde
ils revenaient compacts
Mes doigts s’ouvrirent
Et les mains des étoiles s’ouvrirent un peu plus
j’étais sûr, calme, reposé
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