Présentation de l’exposition : 90 couleurs et quelques fantaisies L’exposition présente mes recherches récentes sur la polychromie, travail sur de grandes séries de monochromes n’utilisant que des couleurs pures sans aucun mélange, à l’exception de déclinaisons plus claires de chaque couleur. Avec une journée par couleur pour préparer mes carrés, mes rectangles, j’avais des journées bleu de cobalt, des journées indigo, vermillon ou jaune de Naples… Et je progressais, je savais déjà que cette méditation sur la couleur habiterait l’œuvre comme elle m’accompagnait dans l’atelier.
La difficulté résidait dans le fait que l’utilisation d’autant de couleurs pures posées les unes à côté des autres a toutes les chances de conduire à une dissonance généralisée, illisible et inhabitée. Alors a commencé le travail de composition : de nombreuses journées d’échange continu entre le hasard et l’intention artistique. Un travail extrèmement proche de la composition musicale.
Voulant demeurer dans une grande économie de moyens, je me suis limité à des formes verticales (peut-être les tours d’une ville futuriste) ou à des formes horizontales (mes vaisseaux à propulsion optique).
Et, peu à peu, la musique s’est mise à émerger. Le jeu du nombre de couleurs est entré en dialogue avec leurs dissonances, soudain dispersées dans un miroitement sollicitant un regard mobile, un regard vivant.
Et puis quelques fantaisies !… Nouvelles recherches sur la confrontation de l’humain avec ses paysages : paysages réels, paysages inconscients ou métaphysiques et la musique… Et pour finir un nouvel instantané : le triptyque de la belle Bérénice au bord de la piscine, jeu de la lumière et de la couleur avec l’inachèvement et le temps du peintre |